RÉSOLUTION DE CONFLITS
Qui n’a pas un jour fait face à un conflit? Comme partie prenante ou comme témoin? Et bien tant mieux pour vous si vous n’en avez jamais eu, ou plutôt tant pis…Sachez que j’y fais régulièrement face comme tierce partie ou à certaines occasions comme partie prenante…Est-ce vraiment si négatif que ça à votre avis, est-ce parce que je cherche le «trouble». Naturellement que non, il s’agit encore de perception, de notre propre vision du mot «conflit», de la manière que nous les vivons.
Nous avons tous notre propre définition de conflits, allant d’un simple malentendu au crêpage de chignon et dans certains cas allant même jusqu’à la violence. L’important est surtout de savoir et de reconnaître qu’il est normal de vivre des conflits (jusqu’à un certain point quand même) et qu’ils peuvent très bien être sains! Avoir un conflit peut nous remettre en question (ou l’entreprise) peut nous permettre d’avancer, de régler une situation qui semblait sans issue. Tandis qu’au contraire un conflit non géré et non réglé peut être très malsain pour vous, vos collègues ainsi que l’entreprise.
La simple mention du mot conflit peut susciter l’anxiété chez certaines personnes. Des cadres compétents qui entrent courageusement sur le marché concurrentiel font souvent des pieds et des mains pour éviter les frictions. Pourtant, les conflits sont une composante qui fait partie d’un mélange d’attitudes et d’émotions que vivent les organisations. Ces conflits se présentent sous plusieurs formes: disputes déclarées, désaccords, sabotage, agressions passives, etc. Nous ne parlons pas ici de « challenger », de remettre en question, de se faire l’avocat du diable (de façon constructive!!); ce que tout cadre compétent devrait faire régulièrement.
Il est clair que pour la plupart des gens, gérer un conflit et y faire face n’est pas chose facile, cela n’est pas automatique en nous. Bien au contraire, nous préférons jouer à l’autruche en nous disant haut et fort que le temps arrangera les choses. Qu’en pensez-vous vraiment? Avez-vous déjà évalué les conséquences d’un conflit non réglé sur les individus, sur l’entreprise et même sur votre clientèle? Une des raisons pourquoi est-ce si difficile de gérer et faire face à un conflit est que le conflit est chargé d’émotion telles que la colère, la frustration, la peur, la tristesse, la rancune et le dégoût. Toutes de belles émotions que chacune des personnes vivent très différemment. Pensez juste à une divergence d’opinions avec votre adolescent qui veut de la latitude, qui se dit assez mature, qui veut prendre ses décisions, qui veut rentrer plus tard, qui veut sortir…Pensez à ces conversations avec vos ados ou ceux que vous avez eus avec vos parents, chargées d’émotions ou non? Hum… Par expérience, chargée d’émotions! Ce n’est pas parce qu’on est en situation de travail que cette émotion n’est plus. Nous sommes tous des humains, que nous soyons employés ou gestionnaires, donc il faut accepter et comprendre que l’émotion sera au rendez-vous, maintenant, on fait quoi, avec?
Vous devrez mieux connaître les sortes de conflits, désamorcer la colère au fur et à mesure, rallier les dissidents et éviter les épreuves de force inutiles. Cela aidera dans le cheminement de résolutions afin de bien comprendre ce qu’est un conflit et ses composantes pour finalement avoir des moyens, une démarche et des stratégies pour y faire face plus facilement.
Sylvie Paquin, BAA, CRHA
SYMBIOSE RH, partenaire d’affaires inc.
RÉFLEXION de Mme Ghislaine Labelle, M.Ps et CRHA
«Même en adoptant une position neutre face au conflit, le membre de l’Équipe contribue indirectement à l’évolution de ce dernier.» (Ghislaine Labelle, M.Ps et CRHA)